Culture

Intempéries : la brigade verte veille

Les trois agents de la brigade verte du Conseil départemental étaient sur le terrain dès le lendemain de la tempête qui a soufflé sur la Touraine au début du mois de novembre. Mais ils parcourent toute l’année les Espaces naturels sensibles (ENS) du département pour assurer leur mission d’entretien et de surveillance de ces sites fragiles.

Vigilance permanente

Malgré la force des vents, les ENS n’ont pas subi de dégâts majeurs, mais quelques arbres ont néanmoins été mis à terre, comme dans le Val de Choisille, que les agents ont dû débiter, pour libérer le passage pour leurs véhicules. Un autre, sur l’île de la Métairie, trop gros pour être traité par les agents, a été signalé par ces derniers, et sera pris en charge par des techniciens. Mais il s’agit également d’assurer la sécurité du public en repérant, par exemple, des branches cassées suspendues qui risquent de tomber. Une vigilance permanente, que la brigade assure toute l’année : au printemps à cause des inondations dommageables aux oiseaux qui nichent au sol, l’été pour prévenir d’éventuels incendies dans les boisements, l’automne et l’hiver pour inspecter et réparer au mieux les dégâts causés par les tempêtes, et, au printemps, pour veiller au maintien des niveaux des plans d’eau, crucial pour la faune et la flore. Une action essentiellement préventive, menée en collaboration  avec les communes qui comptent des ENS sur leur territoire, lesquelles assurent également ce travail de signalement et d’entretien, dans le cadre de conventions avec le Conseil départemental.

Entretien et surveillance

En dehors de ces périodes exceptionnelles, l’entretien des ENS c’est aussi, pour la brigade verte, la réparation d’un banc cassé, celle de fenêtres d’observation, ou des panneaux pédagogiques endommagés ou rendus illisibles, la collecte des poubelles et des déchets dans les sites les plus fréquentés, le signalement des passerelles ou autres ouvrages en mauvais état, etc. Une mission d’entretien doublée de celle de la surveillance des sites, afin d’assurer le respect des règles en rappelant notamment au public que les chiens ne doivent pas divaguer, que les dépôts sauvages sont interdits, comme les feux, la cueillette et le prélèvement des animaux. Une faune dont il faut également s’assurer qu’elle ne soit pas dérangée pendant les périodes de nidification et de reproduction. Les agents seront d’ailleurs bientôt habilités, au titre de la protection du patrimoine naturel, à dresser procès-verbal en cas d’infraction. Mais ces infractions et les éventuelles sanctions devraient être limitées, car les agents portent également leurs efforts sur la sensibilisation du public au respect et à la préservation de ces sites exceptionnels, qu’ils ne parcourent pas sans une paire de jumelles dans le cadre d’un travail de suivi, jamais lassés, eux-mêmes, de la contemplation de ces richesses naturelles. Ils ont pu, ainsi, signaler la présence en Touraine d’oiseaux marins détournés par la tempête, ou encore, l’hiver dernier, détecter des oiseaux affaiblis, atteints de la grippe aviaire.

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