Les ponts de Touraine : un patrimoine
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Les ponts de Touraine : un patrimoine 2022-28-06CEST6:30:00178 2022-28-06CEST6:30:00178
688 m à Montlouis !
Parmi ces ouvrages d'art, certains se distinguent, du plus modeste au plus prestigieux, tels que le plus petit d'Indre-et-Loire, qui enjambe la Fontaine d'Auzon à Razines, dont l'ouverture -la distance entre deux piliers-, ne dépasse pas 2 m, ou le plus long, le pont Charles de Gaulle, qui traverse la Loire à Montlouis, et qui s'étend sur 688 m. C'est aussi le plus haut puisque sa hauteur au-dessus de son tablier -la chaussée qu'empruntent les véhicules-, est de 20 m. Précisons cependant que les tourelles du pont de Langeais atteignent 27 m, soit dit sans intention de vexer quiconque. La palme de l'ancienneté revient au pont Aliénor d'Aquitaine, à Chinon, qui fut construit en pierre au XIIe siècle et élargi au XVIIe siècle. Mais on pourrait remonter encore plus loin, puisqu'on trouve, à Chambourg-sur-Indre, les vestiges d'un pont du XVe siècle, et à Joué-lès-Tours, ceux du Pont de l'Arche du Pin, construit au XIIIe siècle, mais dont une version antérieure datait de la période gallo-romaine. Plusieurs d'entre eux ont connu les vicissitudes de l'Histoire contemporaine et subi notamment les bombardements et dommages de la deuxième guerre mondiale, comme le pont Henri IV de Descartes -l'un des plus anciens- et le pont de Cormery, tous deux bombardés ou dynamités en 1940 puis, à nouveau, en 1944. Le pont Wilson, on s'en souvient, n'a pas eu quant à lui besoin de guerre, puisqu'il s'est effondré de lui-même en juin 1978, à cause notamment de la fragilisation de ses radiers.
Un entretien constant
En apparence inébranlables, les ponts de Touraine font toutefois l'objet d'une surveillance et d'un entretien constants par les services du Conseil Départemental, la moitié ayant été construite au XVIIIe et XIXe siècle. Mais même les matériaux plus récents peuvent parfois être victimes du temps. Un entretien qui mobilise environ 3 millions d’euros, pour un patrimoine évalué à 500 millions d’euros. Aussi un contrôle annuel est-il réalisé, ainsi qu'une autre évaluation tous les cinq ans, qui permettent d'estimer les éventuelles interventions nécessaires, curatives ou préventives, sur les piliers, les corniches, les joints de chaussée, pour l'évacuation des eaux ou encore le nettoyage de la végétation. Ainsi sont assurées la sécurité des usagers et la préservation de ce patrimoine précieux.
Publié le 28/06/2022 par le Conseil Départemental d'Indre-et-Loire