Culture

Pas d’hibernation pour les monuments

Quoique moins fréquentés qu’à la belle saison, pour les monuments et les sites du Département, l’hiver n’est pas synonyme de ralentissement. C’est en effet au cours de cette période que les animations et événements du printemps et de l’été sont conçus et préparés, sans compter l’entretien ou la gestion des collections.

Des collections qui vivent

Les expositions se préparent en effet plusieurs mois à l’avance, parfois deux ans. Des événements qui nécessitent une recherche documentaire, qui s’ajoute à celle, permanente, menée par les animateurs des monuments, mais aussi celle de pièces détenues par d’autre musées départementaux ou nationaux, comme les Invalides, pour un projet de vitrine d’art militaire à la forteresse de Chinon. Les prêts et emprunts de pièces entre musées nécessitent d’en organiser le calendrier, le transport et parfois la restauration. Une restauration de toute façon régulière, comme celles en cours au Musée Balzac ou celles d’armures à Loches pour un projet d’atelier pédagogique. En toile de fond de ce travail hivernal, l’entretien courant des pièces et, tous les dix ans, le récolement réglementaire des collections.

Candé ne dort que d’un œil

Bien que fermé au public en hiver, le domaine de Candé ne fait pas exception à cette activité hivernale. Et il n’y a guère que le matériel extérieur qui profite d’un hivernage et soit mis au repos. Les équipes du domaine assurent la préparation de la réouverture printanière en définissant les parcours de visite des événements tels qu’Halloween ou les Murders parties et en conçoivent et réalisent la scénographie, après les recherches historiques qui relient ces thèmes à l’histoire du domaine. Une « mise en place » qui suppose le recensement des besoins matériels et la coordination des différents partenaires, nécessaire également à l’accueil d'intervenants et des manifestations extérieures, dont il faut assurer l’élaboration des cahiers des charges et celles des conventions. L’accueil du public ne s’improvise pas plus : préparation des animations scolaires, création de visites - avec ce que cela suppose d’élaboration de supports - ou recrutement des médiateurs saisonniers, se préparent dès la fin de la saison précédente. Sans compter le rangement, la maintenance et les éventuels travaux de réparation.

Veille permanente

Des travaux dont il est préférable qu’ils soient réalisés en période de moindre fréquentation et qui, pour certains sites, peuvent prendre une certaine ampleur. Une partie des remparts de la cité royale de Loches vient ainsi d’être terminée et un diagnostic est en cours pour les remparts nord de Chinon. Au Grand-Pressigny, le nymphée Renaissance est en cours de restauration. D’autres travaux, quoique de moindre importance, sont toutefois nécessaires, tels que l’entretien des pyramides de la forêt de Loches, qui ne peuvent se faire en hiver à cause de la présence d’un triton dans une mare au pied de l’une d’entre elles. Mais pour chacun des sites, aménagements et maintenance sont quasi-permanents. Ici, une couverture est réparée, là l’isolation est revue, ailleurs encore, un éclairage led remplace une installation gourmande en énergie, un aménagement pour l’accessibilité est réalisé, ou une terrasse est refaite. Mais tout sera prêt pour le printemps !

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