Environnement

Pas folle la guêpe !

Abeilles, guêpes, frelons, ces hyménoptères sont très présents dans nos étés. Alors que l’abeille se cache dans nos fleurs, la guêpe préfère la sucrosité d’un bon melon et le frelon, lui, s’abrite bien souvent dans les cabanes de jardin. Parasites pour certains, amis de la nature pour d’autres, tous ne sont pas à appréhender de la même façon.

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Plus que jamais, les abeilles doivent être protégées. De plus en plus d’associations et d’organismes sensibilisent le public à l’importance de la préservation de cette espèce car même si elles peuvent piquer, les abeilles vont être de nature pacifiste. De la ruche au champ, du champ à la ruche, ces petites bêtes ne cherchent qu’à se procurer du pollen et du nectar pour faire vivre leur colonie. Très importantes dans l’écosystème et pour la biodiversité, les abeilles sont de grandes pollinisatrices et participent activement à la reproduction des végétaux. Même constat pour le bourdon. Cette grosse abeille velue est la plupart du temps dans les fleurs de nos jardins. Quasi inoffensif, c’est le plus grand butineur de tous.

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Avec sa taille fine et élancée, la guêpe se révèle être plus agressive que l’abeille. Vrai cauchemar lors des pique-niques l’été, la guêpe ne craint pas de venir au contact de l’Homme pour y trouver de la nourriture. Néanmoins, certaines espèces de guêpe sont aussi pollinisatrices. Ces insectes sociaux jouent un rôle non négligeable dans l’écosystème des jardins et des prairies. Si on ne la dérange pas, elle ne piquera pas.

Frelons asiatiques et européens : deux poids, deux mesures

Cela fait maintenant plusieurs années que le frelon asiatique est arrivé en France. En métropole, on dénombre trois espèces de frelon : le frelon asiatique, le frelon européen et le dernier en date le frelon oriental découvert l’année dernière dans la région de Marseille.

Les frelons vivent en colonie comme les guêpes et les abeilles. La reine (aussi appelée fondatrice) sort de sa période d’hivernage dès le début du printemps pour partir à la recherche de l’endroit parfait afin d’y construire son nid. La plupart du temps, la fondatrice va implanter son chantier dans un endroit abriter tels que les abris de jardin, toitures, … Lorsque la taille lui convient elle va commencer à pondre et ainsi le nid voit naître ses premières ouvrières. Les nids de frelon peuvent aussi se trouver plus en hauteur dans les arbres. Ces derniers sont les nids secondaires d’une colonie. En effet, quand la colonie est assez grosse, celle-ci se divise pour créer ses satellites qui serviront à faire naître des futures reines.

Romain Teixeira, artisan-jardinier et régulateur d’insectes chez Oxa’Lys Paysage et Oxa’Lys Guêpes Frelons, nous explique que « contrairement au frelon asiatique, le frelon européen n’est pas considéré comme une espèce nuisible ». Cet hyménoptère est certes impressionnant par sa taille mais, comme ses cousines éloignées les guêpes et les abeilles, il joue le rôle important dans le biotope. Cet insecte adore les fruits et, grâce à ses mandibules acérées, il va déchiqueter la peau des fruits tombés au sol laissant ainsi le champ libre à tous les autres insectes pour s’en nourrir également.

Le frelon asiatique, lui, est plus petit mais plus agressif. Reconnaissable par sa robe très sombre, le frelon asiatique est identifié comme étant une espèce nuisible. « Cet insecte n’a pas d’utilité dans son écosystème. D’une part, il s’attaque aux abeilles ainsi qu’à plein d’autres insectes nécessaires pour nos champs et d’autre part il n’a aucun prédateur mis à part l’Homme. » confie Romain. Hargneux, il n’hésitera pas à vous attaquer si vous vous approchez trop près de son nid. Cette espèce, contrairement à toutes celles évoquées précédemment est à éliminer.

Entre prévention et action

Malheureusement il est très difficile de prévenir d’un nid de frelon asiatique. Les pièges à confectionner en début de printemps sont à éviter car il est impossible de n’attraper que du frelon asiatique. D’autres espèces viendront inévitablement y trouver la mort aussi.

« Ce que je conseille c’est d’ouvrir l’œil et de rester vigilent. Il faut vérifier là où il pourrait y avoir potentiellement des départs de nid. Aussi, lorsque vous voyez un individu aller et venir d’un point fixe c’est qu’il y a un nid quelque part. » recommande Romain. Entre les nids de frelons asiatiques et de frelons européens la différence est notable : le frelon asiatique enveloppe complétement ses alvéoles en ne laissant généralement qu’une entrée alors que le frelon européen laisse ouvert tout le bas de sa construction.

Une fois le nid formé n’agissez surtout pas seul et contactez la mairie de votre commune pour avoir les coordonnées d’experts. Agir seul serait dangereux et contre-productif car la plupart du temps on ne fait que déplacer le problème sans le régler totalement.

Enfin, en cas de piqûres, il est préférable d’appliquer immédiatement du chaud pour soulager la douleur et permettre au venin de se répartir plus vite. Si la douleur est trop importante un antalgique pourra la calmer. Attention, si des réactions telles que des gonflements, éruptions cutanées généralisées ou difficultés respiratoires apparaissent contactez immédiatement les secours.

 

Retrouvez des vidéos d’intervention sur Oxa’Lys Paysage et Oxa’Lys Guêpes Frelons

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