Une veille quotidienne

Les 4 Services Territoriaux d’Aménagements (STA) répartis sur l’ensemble du département d’Indre-et-Loire (hors Métropole) procèdent au recensement à l’année N-1 des chaussées nécessitant l’application d’un nouvel enduit superficiel. Le programme de chaque STA est centralisé et validé techniquement par le Service Entretien et Exploitation des Routes (SEER), qui comprend le Laboratoire routier départemental, avant d’être soumis à l’approbation de l’Assemblée Départementale.

Le STER étudie alors les opérations retenues avec le Laboratoire routier du SEER par des reconnaissances plus détaillées de l’état des chaussées à renouveler et des travaux préparatoires éventuels à prévoir.

Un « cocktail » adapté et un savoir-faire maîtrisé

L’enduit superficiel d’usure (ESU) est une technique qui permet de :

• améliorer l’adhérence de la chaussée pour garantir la sécurité des usagers,
• sauvegarder le patrimoine routier pour l’inscrire dans la durée,
• garder un état général à un bon niveau de service pour le confort des usagers,
• maîtriser les budgets d’entretien avec un coût/M² très faible.

Cette technique se compose de gravillons de différentes tailles et d’un liant (émulsion de bitume), dont les services recherchent la meilleure structure et le dosage optimal, qui dépendent de l’état de la chaussée à couvrir, des caractéristiques des matériaux (gravillons, émulsion), ainsi que de l’environnement (trafic, exposition de la chaussée).

Un savant dosage des composants, un apport de matériaux de qualité, un contrôle régulier des matériels et un savoir-faire maîtrisé par les agents permettent d’atteindre la qualité requise et durable.

Un « train » pas comme les autres

Les études préparatoires réalisées, la mise en œuvre peut débuter, idéalement de mai à septembre ! Le convoi de matériels spécifiques aussi appelé « train d’enduit » entre en action dans une chorégraphie ne laissant aucune place au hasard. En voici les chiffres clefs :

9 c’est le nombre de véhicules qui composent le train d’enduit où l’on trouve :

• en 1^er: la balayeuse qui nettoie le support pour rendre une surface la plus propre possible,
• en 2^e: la répandeuse qui répand sur la route l’émulsion de bitume (le liant), à un dosage prédéfini lors des reconnaissances, pour étancher et accrocher les gravillons à suivre,
• en 3^e: les camions gravillonneurs, au nombre de 6 sur le train, qui verse les gravillons sur l’émulsion de bitume (liant),
• en dernier : le compacteur à pneus (23 tonnes à 8 tonnes/roues) qui assure la mise en place des gravillons sur le film de liant pour stabiliser la « mosaïque » recherchée (assurer une bonne répartition des gravillons qui vont se coller sur le liant).

2 c’est le nombre de passages qu’il faut à ce convoi pour réaliser un enduit superficiel de type Bi-couche (en 2 couches de granulométrie différente qui est la technique la plus adaptée et répandue) et rendre une route parfaite et durable aux usagers.

1 400 c’est le tonnage d’émulsion de bitume (liant) répandu sur les routes d’Indre-et-Loire tous les ans, soit 50 camions citernes de 28 tonnes.

14 000 c’est le nombre de tonnes de gravillons utilisés pour la réfection des routes chaque année, soit près de 500 camions de 28 tonnes.

12 à 15 ans c’est la durée de vie attendue d’un enduit superficiel.

22 c’est le nombre d’agents affectés aux travaux de gros entretiens en régie du service.  Ils remplissent aussi plusieurs missions saisonnières comme le marquage routier, la pose et l’entretien des glissières de sécurité, le curage des fossés et les travaux de terrassements ou d’aménagements divers (bordures, busages, …).

Application, rigueur, polyvalence et maîtrise sont les maîtres-mots de l’ensemble des agents et de l’encadrement de ce service.