Des origines celtiques…

Halloween tiendrait ses origines d’une très vieille fête folklorique celte : la fête du Samain. Très populaire dans les îles Anglo-celtes, ces festivités étaient célébrées au début de l’automne par les Celtes et pourrait s’apparenter aujourd’hui à notre Nouvel An. Que ce soit en Irlande, en Écosse ou au Pays de Galles, le Samain se déroulait durant 7 jours à la mi-temps entre l’équinoxe d’automne et le solstice d’hiver, avec une pleine lune illuminant la nuit du 3^ème jour.

Ces jours de fête étaient l’occasion de célébrer l’année qui venait de s’écouler mais aussi de pratiquer des rituels afin d’assainir l’année à venir. Les croyances voulaient qu’à cette période bien précise, Le Sidh (l’autre monde dans la mythologie celtique) côtoie le monde des vivants et les Hommes pourraient entrer en contact avec des entités irréelles. De façon obligatoire et stricte, tous les foyers devaient éteindre le feu des cheminées pour les rallumer avec le feu sacré et ainsi éloigner tous les mauvais esprits pour leur nouvelle année.

L’arrivée du christianisme dans ces régions du nord de l’Europe a fait disparaître ces fêtes druidiques jugées peu orthodoxes. C’est entre le VIIIe et IXe siècle que l’Église catholique décida d’instaurer la Toussaint à la date du 01 novembre concordant plus ou moins à la feue fête du Samain. Bien que ces deux célébrations tombent à la même période, on ne peut pas réellement établir un lien entre les deux ou même une volonté du Christianisme d’effacer le Samain, l’image du Sidh et celle des saints étant complétement différente. Mais, des siècles plus tard, Halloween naîtra et se célébrera les 31 octobre, veille de la Toussaint, se basant sur la période du Samain.  

Le seul lien qui existe entre le christianisme et Halloween est son nom. En effet, le mot Halloween est tiré de la langue anglaise exclusivement. Nul besoin de réviser son gaélique ou toute autre langue celtique car Halloween est finalement une contraction de All Hallows’ Eve signifiant « la veille de tous les saints » soit la vieille de ladite fête chrétienne.

…aux citrouilles américaines

C’est au début du siècle dernier qu’Halloween prend vie telle qu’on connaît la fête aujourd’hui. Suite à la grande famine en Irlande entre 1845 et 1851, de nombreux irlandais et écossais émigrèrent aux États-Unis et au Canada. Avec eux, ils emportèrent leurs contes et légendes et les diffusèrent sur le Nouveau Continent.

Dans les années 20, les premières lanternes Jack-O’-Lanterns apparaissent confectionnées à partir d’une citrouille, courge abondante en Amérique. Aujourd’hui Jack-O’-Lanterns est l’un des symboles les plus reconnaissable de cette fête et le conte associé à ce personnage nous vient d’Irlande.

Jack, avare, ivrogne et égocentrique a à deux reprises défié le diable. Ce drôle de personnage réussit à chaque fois son coup emprisonnant une première fois Lucifer dans sa bourse et le laissant piégé une seconde fois en haut d’un arbre. Lorsque Jack meurt, sa place au paradis lui fut refusée et, le Malin s’étant fait berner lui refusa également l’entrée en enfer. Néanmoins, l’ivrogne convainquit Satan de lui laisser un morceau de chardon ardent qu’il plaça dans un navet creusé afin d’éclairer son chemin dans le noir, chemin dans lequel il sera condamné à errer sans but.

C’est donc de cette histoire qui inspira les Américains pour créer ce symbole de la toute nouvelle fête d’Halloween mais en creusant non pas un navet mais une citrouille pour des questions évidentes de praticité.

Aujourd’hui, les enfants (mais aussi les grands) aiment se déguiser avec des costumes effrayants et partir à la conquête de friandises avec la célèbre phrase « trick or treat », traduisez « un bonbon ou un sort ».

Alors ce soir, si vous croisez vampires, sorcières, ou monstres en tout genre, un bonbon devrait pour suffire pour adoucir ces fripons d’un jour et éviter la farce !