Culture

Des étoiles plein les yeux

Presque invisible dans la campagne, posé au milieu d’un champ entouré d’arbres, à l’abri des projecteurs, réverbères et autres sources de pollution lumineuse, l’Observatoire de Tauxigny n’est pourtant pas un lieu secret : il est ouvert à tous les curieux, astronomes éclairés comme profanes de la science de l’Univers. À deux pas, le planétarium entraîne lui aussi ses passagers dans un fabuleux voyage, à travers la Voie lactée, et beaucoup plus loin...

Pour toute question relative à ce qui se passe au-dessus de nos têtes, très très loin au-delà des nuages, le plus simple est de s’adresser à la Société astronomique de Touraine, dont le but est de favoriser « l’enrichissement culturel par l’observation du ciel nocturne ». Pour observer, justement, on ne peut rêver mieux dans le département que l’Observatoire de Tauxigny.

Oublions quelques instants l’échelle du temps astronomique, qui donne le vertige puisque l’on compte ici en milliards d’années, pour évoquer l’histoire de ce lieu et de la Société astronomique, tout juste cinquantenaire. C’est en effet le 22 mars 1973 que la première réunion du Club d’Astronomie du Beffroi s’est tenue à Tours-Nord. Six ans et demi plus tard, le 27 octobre 1979, un observatoire était inauguré à Crotelles. Ce n’est qu’en 1998 que le club, rebaptisé Société astronomique de Touraine, s’implantait à Tauxigny. Un an après, les télescopes étaient installés et l’Observatoire inauguré. Tout était prêt pour la fameuse éclipse du soleil, le 11 août 1999 !

Depuis, l’objectif de la SAT étant de devenir un Centre d’Interprétation de l’Astronomie, le site n’a cessé de se développer : outre la multiplication des animations et des prestations, signalons la création de deux parcours de randonnées (6 et 2,5 km) avec panneaux pédagogiques, la construction, en 2009, du planétarium jouxtant le moulin de Ligoret, l’extension de l’Observatoire et le remplacement des coupoles, en 2020-2021...

Aux confins de l’univers

Les coupoles : ce sont elles, ces deux demi-sphères de deux tonnes chacune, qui abritent les télescopes. Désormais motorisées, elles peuvent être dirigées par ordinateur, à distance. Quant aux anciennes coupoles, que les nostalgiques se rassurent, elles n’ont pas été mises au rebut pour autant. Elles sont disposées dans le parc et servent éventuellement d’hébergements aux astronomes amateurs.

Voilà ce qui est proposé pour observer le ciel en direct, par une belle nuit. Mais il est possible de s’offrir, moyennant quelques euros, un voyage interstellaire d’une heure en étant confortablement assis dans un fauteuil incliné, grâce à une projection sur un écran hémisphérique de 6 mètres de diamètre. Bienvenue au Planétarium Christian Juin ! Là, un spécialiste conduit les « touristes de l’espace » vers les horizons infinis, à travers les galaxies et les constellations, à des millions d’années-lumière, jusqu’aux frontières de l’univers connu, que seuls les télescopes les plus modernes et perfectionnés ont pu atteindre à ce jour. Avant la séance (deux thèmes possibles : « Voyage au cœur de notre système solaire » ou « L’Univers, une histoire de 13 milliards d’années »), chacun est invité à visiter la salle du rez-de-chaussée, où sont présentées des expositions permanentes sur les planètes, les étoiles, les météorites, la spectroscopie... et où l’on peut admirer un ancien modèle de télescope et une vieille lunette astronomique. La différence entre les deux ? C’est au Planétarium que vous la découvrirez* !

 

(*En fait, la lunette utilise des lentilles logées dans un long tube pour réfracter la lumière, tandis que le télescope utilise des miroirs. La lunette est plus facile à transporter.)

 

www.astrotouraine.fr

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