Travaux

Loches, pour des remparts plus fortifiés que jamais

On ne peut pas ne pas les apercevoir. Depuis plus de 500 ans, ces remparts abritent le donjon et le logis royal de la cité médiévale royale de Loches. Deux monuments sous la gestion du Conseil départemental d’Indre-et-Loire, propriétaire du site. Avec plus de 27 000 visiteurs durant l’été 2022, les remparts de la cité royale font l'objet de restaurations depuis plusieurs années.

A l’origine : un diagnostic inquiétant

C’est suite à un diagnostic réalisé fin 2013 que le Département, l’État et la Ville de Loches ont décidé de s’unir pour faire face au résultat de ce diagnostic qui indiquait un état sanitaire préoccupant pour une large partie des remparts. L’ensemble des acteurs de ces travaux ont convenu de transférer la maîtrise d’ouvrage au Département. Suite à la première convention tripartite signée en 2016, ce dernier à assurer les travaux suivants :

- 1ère tranche réalisée en 2017/2018 : rue des Fossés Saint Ours et Mail de la Poterie

- 2ème tranche réalisée en 2019/2020 : boulevard Philippe Auguste (perpendiculaire à la Collégiale)

- 3ème tranche réalisée en 2021/2022 : boulevard Philippe Auguste (perpendiculaire au Donjon)

Une mise en sécurité, mais à quel prix ?

Les dépenses totales s’élèvent à 2,1 millions € HT. Le Département couvre 40% des dépenses, tout comme l’Etat. La Ville de Loches finance, elle, 20%.

Cette répartition du financement a d’ailleurs été permise grâce à la Direction des Archives départementales. Pour déterminer le montant à payer pour chacun des acteurs, elle a été à l'initiative d’un travail de recherche. D’une part, elle s’est appuyée sur des registres de propriété et des actes notariés. D’autre part, un décret datant de 1811 sur l’attribution des monuments stipule que les édifices et bâtiments nationaux occupés par des services publics sont concédées gratuitement aux départements ou aux communes. Le Donjon ayant été une prison et le logis royal l’ancien tribunal de Loches, cela a permis de définir les propriétés du Département en fonction des historiques de chacune des parties. C’est donc cette étude historique qui a servi de base pour trouver un accord sur la répartition de financement.

La nature des travaux

C’est après une importante étape de dé-végétalisation qu’un examen des zones dévégétalisées a été réalisé. Les réparations ont ainsi été formulées en fonction des zones, de l’état de dégradation, du niveau de risque structurel et de la datation des parements évaluée par le Service Archéologie du Conseil départemental. Plusieurs interventions sont donc menées comme la purge des enduits ou encore le remplacement de certaines pierres de parement.

Cette année encore le Département, L’État et la Ville continuent cette co-maîtrise d’ouvrage. Il est prévu de renouveler cette convention en juillet 2023 pour entreprendre de nouveaux travaux sur certaines parties des remparts. Des travaux qui permettront bientôt aux visiteurs de découvrir ou redécouvrir ce lieu en toute sécurité.

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